L’hyperempathie d’Anne Landry

J’ai pris l’image de la grande roue que mes filles ont construites pour illustrer ce livre parce que c’est ce que tu ressens quand tu es hyperempathique. Tu es souvent aussi hypersthète tu ressens tout puissance 1000 et comme tu captes tut ce qui t’entoure, tu as l’impression d’être dans une grande roue avec des hauts et des bas et de passer très vite de l’un à l’autre sans rien contrôle, sans savoir pourquoi. ta vie est pleine de couleurs multiples et très nuancées, très changeante. Mais tu aimerais bien être aux commandes de la grande roue de tes émotions. Tu es dans la nacelle, elle est souvent chahuté par les vents, et tu ne sais même pas d’où viennent ces mouvements.

Au début quand j’ai reçu le livre, je n’avais pas fait attention au sous-titre : révéler ce don extraordinaire et le développer. C’est pourtant bien le projet du livre : pas uniquement comprendre ce qu’est l’hyperempathie et apprendre à vivre avec cahin-caha, comme on te propose habituellement. Mais bien l’amplifier et s’en servir comme un don.

L’hyperempathie, ce n’est pas de l’hypersensibilté, de l’hysperesthésie ou de l’hyperémotivité. C’est encore autre chose. Même si tu es souvent tout cela aussi.

L’hyperesthésie est la perception par les sens de façon amplifie, excessive, des stimuli de l’extérieur.

L’hypersensibilité est la perception de ses propres émotions de manière souvent précise, nuancée, mais aussi très forte. Il est souvent plutôt introverti et solitaire.

Les deux sont souvent liés parce que le stimuli extérieur provoque l’hyperesthésie mais aussi l’hypersensible. cependant, pour l’hypersensible, tut peut se Joerg  » de l’intérieur ».

Pour l’hyperémotif, chaque émotion, la moindre, la plus grande, la plus banal, va se traduire par des signes intérieurs et extérieurs, des effets physiques et psychiques. On peut être hyperémotif et introverti. L’extraverti va pleurer par exemple, l’introverti va tout garder en lui mais vivra une tempête sous le crâne.

L’hyperexpressif, donc est extraverti. Il va avoir un corps très expressif, une vraie casse de résonance des émotions.

Et alors, l’hyperempathique, il fait quoi ? ah ah ah. L’hyperempathique, lui, est donc empathe : il perçoit les émotions des autres très fortement. Il souffre dans l’autre étymologiquement, il s’identifie très fortement à l’autre. Pas juste avec sympathie, mais corps et âme en l’autre. Au point qu’il ne sait pas que ce ne sont pas ses émotions, ses ressentis. Personnellement, je ressens la douleur des autres, je ressens tout des autres mais pendant longtemps j’ai complètement confondu les émotions des autres avec les miennes. Au point de croire que j’étais amoureuse et ce n’était pas le cas, au point de croire que je ressentais ce que ressentais mes proches et ce n’était pas le cas. Il m’a fallu des années pour savoir ce que je ressentais vraiment, faire la différence et donc savoir qui j’étais vraiment. C’était, avant cela, facile de me manipuler finalement. J’étais gouverné par tous mes neurones miroir et le faisais exactement ce qu’on voulait de moi…ca fait froid dans le dos, non ?

Il m’arrivait, comme le raconte le livre, d’entrer dans un endroit joyeuse et de repartir complètement déprimée. je pouvais sentir l’électricité quand une personne était énervée. J’étais hyper mal avec certaines personnes. Aujourd’hui, quand c’est comme ça, je pars. Je ne m’impose plus ça.

Le truc, c’est qu’on est souvent à la fois hypersensible et hyperempathique, et aussi hypersethète… voire également hyperémotif. Mais l’hyperempathique est un peu mazo : il aime être au contact des autres, il est communicatif, sociable, il est empathique par amour de l’autre il ne faut pas l’oublier. cependant, à force de souffrir, il peut se renformer sur lui-même et vouloir nier, brimer tout ce qu’il ressent au lieu de s’en servir. cela devient alors un handicap. Anne Landry est là pour te permettre de retrouver ton pouvoir, ta légitimité et de savoir quoi faire avec cette hyperempathie !

Souvent quand on a essayé de refuser tout cela, on est en conflit avec soi, et avec les autres, il y a beaucoup de colère en soi parce qu’on est toujours en tension !

Je pensais que le livre de Landry permettrait de faire la différence entre tout ça et de bien dissocier ses émotions des autres, de contrôle son hyperempathie pour ne plus se laisser envahir. C’est vrai. Le livre propose de bien savoir dissocier ce qui est à soi de ce qui appartient aux autres mais pas uniquement. Pour l’auteure, l’hyperempathie est une forme de 6e sens, d’intuition, qui peut permettre d’influer sur le monde, les gens, de nous donner un certain « pouvoir » ( gentil, einh, pas de manipulation ! plutôt une AIDE) le fait de pouvoir se mettre à la place de l’autre avec autant d’acuité est une force et non une faiblesse, c’est une habileté qui peut même être utiliser professionnellement dans certains métiers.

Tu n’es pas ton propre reflet…

Le livre contient des explications, des témoignages, des conseils et des exercices très concrets. Il évoque les différents stades de la vie de l’hyperempathe : enfant adolescent et adulte. Puis apprend au lecteur à maîtriser son don, accéder à lui sur demande, le développer et ainsi se révéler.

Je te l’ai déjà raconté ici, on m’a toujours dit qu’il fallait que je me durcisse, que je me blinde, que je contrôle mes émotions. Il fallait se débarrasser de la partie sensible qui était une faiblesse et un moyen de me manipuler. Sauf que la première personne qui me disait ça passait justement son temps à me manipuler et m’imposer sa volonté.

Comment imposer sa volonté et manipuler l’autre ? En le coupant de ses propres émotions, de ses ressentis et donc de ce qui lui permet, en pus de la réflexion, de prendre ses propres décisions.

L’intuition est dans l’émotionnel, dans ce qu’on ressent. Quand on sait ce qu’on ressent, ce que l’autre ressent, ce que l’autre nous fait ressentir, et nous inspire, on peut prendre une décision. Le rationnel n’est qu’une part des éléments qui nous permet de décider. L’émotion ne naît pas de rien, elle est provoquer par des signes qui ne sont pas toujours factuels ou palpables. Son foyer de naissance est aussi dans ton cerveau, ne l’oublie pas. Elle est dans ton cerveau limbique et elle est donc une part des éléments qui permet de réfléchir. Einstein se servait de ses intuitons pour penser. La plupart des grandes découvertes sont nées d’une intuition ! C’est l’inconscient qui parle, mais il est toujours fondé, crois-moi. l’inconscient se souvient de tout, lui.

Si un jour tu te retrouves face à quelqu’un personne proche, thérapeute , qui te dit qu’il faut te blinder et te couper de tes émotions, c’est que cette personne veut te couper de ton intuition et a de mauvaises intentions. On manipule mieux quelqu’un qui ne ressent plus rien. Or, la personne qui veut te manipuler te dit le contraire : tu serais manipulée par tes émotions et ta sensibilité, par ton empathie. Mais pas du tout ! Si tu arrives à bien saisir quelle émotion est à toi, quelle émotion est aux autres et quelles sont donc les intentions des autres, tu es plus fort, tu as du pouvoir ! C’est ce que redoute le plus les pervers narcissique qui commence par la flagornerie pour ensuite te critiquer sans vergogne puis te téléguider selon leur volonté.

Si tu es hyperempathique, ne vois pas cela comme une faille, une faiblesse mais bien comme un don, un pouvoir. Tu peux contrôler ta vie, mais tu n’as pas à brimer tes ressentis pour cela, bien au contraire !

Si comme moi tu ressens la douleur de l’autre physiquement dans ton corps, c’est peut-être aussi un signe pour ta décider à développer des compétences de soin. Cela permet de moins se sentir impuissant !

Un mot sur la couverture : j’aime beaucoup le dessin avec l’interpénétration des deux personnages, du féminin et du masculin, de soi et de l’autre, et ces deux bouches ouvertes prêtes à communiquer. C’est une très bonne illustration de Tomozina.

La route est longue avant de maîtriser la direction.

je conseille ce livre aux personne de l’entourage d’un hyperempathique aussi. Vous col prendrez ainsi pourquoi il préfère parfois aller s’enfermer dans sa chambre des heures ou partir en forêt seul, pourquoi il a besoin de recharger ses batteries et renouer avec lui-même dans la solitude ( même si c’est un aspect peu développé dans ce livre) pourquoi il peut changer d’émotion du tout au tout sans qu’on ne comprenne pourquoi ( il a aspiré comme un buvard m’émotion d’une personne de l’entourage). je conseille à tous les hyperempathiques de coupler cette lecture avec la lecture du guide de l’ancrage de Teyssedre. C’est vital, croyez-moi !

Retrouvez le livre ici

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